Tu m’as confié l’amour et le don,
tu m’as confié la paix et le pardon,
tu m’as confié la lutte
et le salut du monde,
tu m’as confié la joie
et l’avenir du monde.
Mais j’ai oublié la grâce reçue de toi.
Tout est parti en fumée
par mon indifférence,
par ma volonté,
et c’est mon péché.
Il ne reste que les cendres
de la beauté passée
et dans mon cœur ne demeurent
que les résidus de mon être
appelé aux plus hautes fonctions.
Vois, Seigneur,
c’est tout ce qui me reste
du bel héritage à moi confié.
Pourtant, Seigneur,
à tes yeux, je crois,
rien n’est jamais joué
et même les cendres et les résidus
gardent la puissance de germer.
Aussi me lèverai-je aujourd’hui,
je prendrai mes cendres
et je les convertirai
en terre à semailles.
Car mes cendres
sont la terre nouvelle
qu’il m’appartient de créer
et d’habiter.
Mes cendres fertilisées par ta grâce
seront ma terre renouvelée
où l’Evangile étendra ses racines
largement.
Vois, Seigneur,
les cendres sur mon front
et dans mes mains
sont déjà la promesse
de la moisson à venir !
Auteur inconnu