Un nouvel évêque à Cahors

, par  JFR

Un nouvel évêque à Cahors

Un nouvel évêque pour le diocèse de Cahors !
Les journaux et la télévision nous l’ont annoncé, et nous attendions impatiemment la nouvelle. On sait son nom, on sait que c’est actuellement le plus jeune de la France métropolitaine, un titre qu’il ne gardera probablement pas longtemps…

Occasion de réfléchir un peu : qu’est-ce qu’un évêque ?

Pour bien des gens, c’est un peu l’équivalent du préfet au plan religieux (d’autant que la plupart des diocèses de France correspondent aux départements). On a même parlé des « préfets violets » !!! (c’était l’idée de Napoléon 1er !)

Non, n’en déplaise à Napoléon, ce n’est pas cela, un évêque.

Tout d’abord, il faut nous souvenir que les évêques, dans leur ensemble, sont les successeurs des apôtres. Jésus a envoyé les Douze et quelques autres afin de poursuivre sa mission après sa résurrection, après son départ. Ceux-ci, avec la force de l’Esprit Saint, ont répandu le message dans toutes les parties du monde alors connu, et ils ont choisi d’autres hommes pour leur succéder après leur mort. Depuis près de deux mille ans, une continuité est ainsi assurée, et les évêques d’aujourd’hui sont les héritiers de cette mission qui leur est conférée par le sacrement de l’ordination. C’est la continuité apostolique. Ils étaient une douzaine au départ, ils sont maintenant plus de six mille, répartis sur tous les continents.

Les évêques, dans leur ensemble, constituent le « collège épiscopal » dont le premier est l’évêque de Rome, le pape. Ce collège épiscopal est le garant de cette filiation qui nous rattache aux apôtres et donc à Jésus. Et tous ces évêques portent ensemble la responsabilité de l’Eglise, pasteurs du troupeau.

Mais ce n’est pas qu’une question historique : chaque évêque est responsable devant Dieu d’une Eglise particulière, une communauté concrète qui lui est spécialement confiée, en l’occurrence le diocèse de Cahors, dont Laurent CAMIADE sera le 95ème ou 97ème, autant qu’on puisse savoir. Une Eglise particulière, un diocèse, c’est comme une famille qui a son histoire et son visage. Une Eglise particulière dont chacun, chacune est membre pour sa part. Une Eglise particulière qui a ses moments de gloire ou ses moments plus sombres, qui vénère ses saints et qui marche aujourd’hui vers un avenir encore incertain.

La relation de l’évêque avec ses diocésains n’est pas d’abord d’ordre administratif, même s’il ne faut pas ignorer cet aspect. Elle est essentiellement une relation pastorale, basée sur l’amour du berger envers son troupeau, et réciproquement. Et c’est l’Esprit Saint qui finalement conduit le troupeau en marche vers les pâturages de l’avenir, et qui invite tous les hommes et femmes de bonne volonté à prendre la route d’un monde meilleur, puisque c’est Jésus qui ouvre le chemin…

Abbé Lucien Lachièze-Rey

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