Homélie du 13e Dimanche du Temps Ordinaire

, par  BLA

Dieu est source de vie et non de mort

Dans l’Evangile de ce Dimanche, Marc nous présente une femme malade depuis douze ans ; elle a dépensé son argent auprès de nombreux médecins qui n’ont rien pu faire pour elle. Mais elle a au cœur une immense espérance : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée ». Elle est grande la Foi de cette femme. Jésus ne la décevra pas.

Croyez et rien ne vous sera impossible. C’est la clef qui donne naissance aux exploits les plus insolites comme s’approcher de Jésus pour toucher son vêtement. C’est la clef qui livre Dieu entre nos mains dans la mesure où, en nous, il y a une capacité de s’abandonner à lui. Cette clef fait poser des gestes étranges qui suscitent étonnement et elle fait entendre des paroles inimaginables : « Va en paix et sois guérie de ton mal, jeune fille je te le dis, lève-toi ». Cette action de Dieu est un mystère, qui, chaque fois qu’il se laisse voir, remplit les uns de joie, d’autres de stupeur et de consternation. Frères et sœurs biens aimés, l’Evangile nous apprend que seul un cœur pur peut voir Dieu. C’est le cœur de la femme persuadée d’être sauvée par le simple fait de toucher le vêtement de Jésus. C’est le cœur de Jaîre meurtri par le décès de sa fille et dont Jésus est le dernier recours, car Jésus est Dieu et ils l’ont reconnu. La femme guérie et le père comblé ouvrent les yeux des témoins de la scène. Leur pureté est aussi contagieuse que leur bonheur. Pierre, Jacques et Jean découvrent ainsi leur propre cœur pur. Frappés de grande stupeur, ils voient Dieu. La stupeur des disciples réveille chez nous, lecteurs, chrétiens, un goût d’expérience de Foi.

La première Lecture nous aide à comprendre et à reconnaitre le visage de Jésus. Elle s’ouvre par une parole forte : « Dieu n’a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants…. Dieu a créé l’homme pour une existence impérissable ». Jésus vient mettre cette parole en pratique. Dieu ne se réjouit pas que notre Humanité, capable d’envoyer des engins dans l’espace et rêvant de s’installer sur Mars, n’a pas encore trouvé le moyen de nourrir tous ceux qui sont sur la Terre.

Dans la deuxième Lecture, Paul rappelle aux Corinthiens leur devoir de solidarité avec ceux qui ont moins qu’eux. Il y a de nombreuses initiatives qui se prennent pour que ceux qui ont plus de moyens aident ceux qui en ont moins. Le souci de la vie de l’autre peut concerner des personnes très proches de nous comme des peuples que nous ne connaissons pas. Il y a encore des peuples entiers confrontés au manque de nourriture, à l’absence de médicaments susceptibles d’enrayer la diarrhée du nourrisson, le VIH. Il y a encore des hommes et des femmes, seuls ou accompagnés de leurs enfants, qui fuient leur village, leur pays. Jésus nous indique qu’il faut faire ce qui est en notre pouvoir pour donner toutes ses chances à la vie qui nous vient de Dieu.

Serions-nous atteints de surdité qui nous empêche d’entendre le cri des malheureux ? Si nous voulons être guéris à notre tour, touchons avec Foi le vêtement de Jésus. La vie est précieuse. A nous de vivre de cette vie de Dieu et d’avoir soin de la vie qui nous a été confiée.
Que le Seigneur vous bénisse tous.
Amen

Père Jean-Robert Minkoko

Brèves Toutes les brèves

Soutenir par un don