Les noms de l’eucharistie

, par  JFR

LES NOMS DE L’EUCHARISTIE

La richesse de ce sacrement est telle qu’il est désigné sous plusieurs noms.
C.E.C. n°s 1328-1332

1. La Fraction du Pain.
C’est ainsi qu’elle est appelée dans les Actes des Apôtres :
« ils étaient assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. » Act 2 42, 2 46 20 7,11
C’est à ce geste que les pèlerins d’Emmaüs reconnaissent le Ressuscité Luc 24 25
Ce geste remonte à celui de Jésus, qui lui était coutumier et qu’il prit à la tradition juive.
Il est accompli à la messe, il ne faut pas le bâcler : il est souligné par le chant de l’Agnus Dei . Outre qu’il nous vient de Jésus et qu’il signifie le don de son corps partagé, il se prolonge dans le partage de tout ce que représente le pain.

2. L’Eucharistie.
Ce mot grec signifie « action de grâce », « remerciement », il insiste sur l’attitude de remerciement à Dieu pour toute son œuvre, la création, les alliances, et tout ce que Jésus a fait pour nous sauver. Jésus a rendu grâce au moment de multiplier les pains, dans le dernier repas, ceci dans le prolongement des prières d’action de grâce en usage chez les Juifs. La « prière eucharistique » sous ses diverses formes est toujours une action de grâce : cf le dialogue du début (préface)
La vie chrétienne doit être action de grâce

3. La Messe
Ce mot se rattache à l’envoi final (latin « ite, missa est ») et donc à l’envoi en mission. On peut penser aux disciples d’Emmaüs qui se précipitent à Jérusalem après avoir reconnu Jésus (Luc 24)

4. La Cène
C’est le Repas du Seigneur (Coena = repas du soir en latin), celui qu’il prit avec ses disciples le soir du Jeudi Saint. On retrouve ce mot chez saint Paul (I Cor. 11 20, « le Repas du Seigneur ») et dans l’Apocalypse avec une nuance eschatologique « Voici que je me tiens à la porte et je frappe : si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi. »

5. La Synaxe
Mot grec (même racine que « synagogue ») qui signifie « assemblée ». Nous aurons l’occasion d’en reparler.

6. Les Saints Mystères.
Expression employée surtout en Orient et par les Pères de l’Eglise d’Orient.
Le mot « mystère » doit être bien compris : ce n’est pas une énigme, c’est une façon de désigner une réalité qui nous dépasse, qui est inépuisable ; c’est le cas des sacrements, et notamment de la messe et de l’eucharistie. « Célébrer les saints Mystères ». Le mot « sacrement » a aussi ce sens : une réalité sensible et finie qui est porteuse d’une grâce infinie.

7. La Divine Liturgie.
C’est un peu comme les saints mystères, avec une nuance : le mot grec liturgie signifie un service officiel (tant au plan civil que religieux) et ce service trouve son sommet dans la célébration eucharistique. Ce terme nous rappelle que la célébration ne nous appartient pas, et qu’elle est faite pour le salut du peuple et la gloire de Dieu

8. Le Saint Sacrement.
Cette expression est née au Moyen Age pour désigner la messe et son prolongement dans la vénération et l’adoration du Sacrement de l’autel, avec ses expressions (conservation, exposition, procession).

9. Le Sacrifice de la Messe, le Saint Sacrifice..
Cette expression met l’accent sur le fait que la messe est la re-présentation de l’offrande de Jésus en toute sa vie, et notamment sur la croix, offrande de Jésus qui nous sauve, parce qu’elle est offrande d’amour pour Dieu son Père et pour les humains ses frères et sœurs.

10. La Communion.
C’est l’union infiniment profonde avec Dieu et entre frères et sœurs.

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